Pourquoi consulter et à quel moment ?

Pourquoi et quand ?

Il y a beaucoup de très bonnes raisons pour consulter un psy, mais aussi un paradoxe : c’est souvent quand nous avons le plus besoin d’aide que nous redoutons d’en demander. Parce que nous nous sentons fragiles, vulnérables, et que nous craignons de « mal tomber », de n’être pas compris, de vivre une intrusion. Quand la cause de notre souffrance est une situation relationnelle, nous pouvons craindre de nous sentir impuissant à rentrer à nouveau en relation, fut-ce avec une personne dont c’est clairement le métier.

C’est pourquoi j’ai souhaité personnellement élaborer cette page de présentation : je pense profondément que le psy aujourd’hui doit à la population de sortir de son cabinet et de présenter son positionnement thérapeutique, même s’il serait illusoire de penser pouvoir décrire l’infinie complexité de la thérapie en quelques mots.

Deux conseils pour répondre à cette question :

  • Consultez quand vous vous sentez isolé dans une souffrance et que vous êtes tenté de le rester.
  • Consultez en prenant le temps de vous renseigner sur un possible thérapeute dans votre ville ou aux alentours, en passant par votre entourage ou votre médecin généraliste. Le bouche-à-oreilles reste une excellente voie de sélection. Si le professionnel a un site, lisez le attentivement, et voyez si vous vous sentez en accord avec sa présentation. Enfin, sentez- vous libre de rencontrer plusieurs praticiens avant de vous décider. Interrogez- les sur leur formation, leurs diplômes, leur méthodes. Après avoir exposé les raisons de votre visite, demandez-leur s’ils pensent pouvoir vous être utiles et comment, en combien de temps et de quelle manière.

Qui ?

En complément des éléments ci-dessus évoqués, rappelons qu’il existe en France trois métiers souvent regroupés sous le terme de « psys » : les psychiatres, les psychologues, et les psychothérapeutes.

    • Le psychiatre est le médecin, seul autorisé à délivrer des médicaments, il travaille à l’hôpital ou en cabinet libéral, et reçoit en général, les pathologies les plus graves,
    • Le psychologue est formé à la compréhension de la psyché et intervient en institutions (hôpitaux, CMPP, crèches, PMI, maisons de retraite…) et en cabinet libéral. Son titre est protégé par un diplôme d’Etat (Master 2, autrefois DESS) et son intervention soumise à un Code de déontologie ( qui prévoit entre autre le respect de la vie privée du patient, le devoir de réserve sur ce qui lui est confié, etc…),
    • Le psychothérapeute est formé à l’accompagnement de la personne en souffrance, qu’il s’agisse de maladie mentale ou de simple mal-être (développement personnel) par des techniques diverses regroupées en grandes familles (thérapies comportementales et cognitives, humanistes, systémiques, psychanalyse, etc…). Aujourd’hui, la loi française réserve l’usage du terme « psychothérapeute » exclusivement aux psychiatres et aux psychologues. Pour autant, de nombreux professionnels, qui jusqu’en 2011 exerçaient sous ce nom, ont reçu une formation de qualité, organisée et contrôlée par leurs pairs, en écoles ou fédérations.