La maladie est une crise parmi d’autres, mais vécue au cœur de notre être charnel, avec d’infinies répercussions sur notre vie intérieure, notre moral, mais aussi notre vie relationnelle et sociale. Enfin, la maladie grave vient nous rappeler que nous sommes de passage en cette vie, nous confronte aux limites que la mort impose, et nous renvoie à la question du sens. Tous ces ressentis sont à proprement parlé révolutionnaires, et bouleversants au point de modifier parfois profondément notre rapport au monde, aux autres, et à nous-mêmes. Mon intervention auprès des personnes qui traversent une grave maladie (enfants compris) peut se décrire en deux grands temps : offrir à la personne (et souvent à la famille, dans le cas des enfants malades), un espace de parole autour des questions, émotions, changements divers induits par la maladie, et aussi, quand les personnes y sont sensibles, les aider à développer des pratiques psycho -corporelles qui permettent de mieux contrôler la douleur (physique et morale) et de stimuler les capacités d’auto-guérison, en compléments bien entendu – et surtout pas en subsitution- des traitements allopathiques. (Voir les études actuelles sur les bénéfices de la méditation sur la santé, dans la rubrique « bibliothérapie »).